Lorsqu’Anu Bidani a décidé de quitter son poste au sein de l’organisation, elle a fait le saut en sachant qu’elle avait de solides compétences en matière de leadership et une volonté de toujours apprendre. Dans cet épisode d’Bold(h)er, elle explique à Lisa Bragg qu’il était essentiel de trouver d’autres personnes ayant suivi le même parcours et de bâtir une collectivité pour transformer son idée en une entreprise mondiale.

 
Audio en anglais seulement.

Transcription :

Remarque à l’intention du lecteur : Le texte ci-dessous est une traduction d’une transcription verbale d’un balado. La traduction a été effectuée de manière à refléter le plus fidèlement possible le discours des intervenants.

Anu Bidani :
C’était beaucoup plus grand que ce que je pensais au début. Dans ce parcours, je pouvais choisir d’être petite et de rester où j’étais, ou d’adopter un point de vue beaucoup plus grand et plus audacieux, et de me dire : « Je sais que toute ta vie tu as consacré ta carrière aux autres. Tu es tout à fait capable d’avoir un point de vue plus ancien de ta voix et de t’en servir. » Et c’est ce que j’ai fait.

(Musique)

Lisa Bragg :
Anu Bidani possède une formule qui explique sa réussite et elle n’a rien à voir avec la chance. Sa réussite provient du travail acharné et du pouvoir de la collectivité. Elle a commencé à apprécier le pouvoir de la collectivité lorsqu’elle travaillait en entreprise, mais elle comprend toute sa force maintenant qu’elle est entrepreneure. Elle est fondatrice et chef de la direction de STEM Minds.

(Musique)

Lisa Bragg :
Je m’appelle Lisa Bragg et voici Bold(h)er, un balado relatant des histoires de femmes qui se distinguent, destiné à leurs semblables. Cet épisode vous est présenté par BMO pour Elles.

(Musique)

Lisa Bragg :
Y a-t-il un moment charnière où vous pouvez revenir en arrière et dire quel a été le fil conducteur? C’est le moment qui m’a amené là où je suis aujourd’hui? Avez-vous connu un moment comme celui-là?

Anu Bidani :
Lorsque vous commencez votre carrière, vous apprenez et vous progressez. J’ai atteint un stade de ma carrière où, soudain, je savais très bien quelle leader, quelle personne je voulais devenir. Cela s’est produit lors d’un programme que je dirigeais à la banque où je travaillais. C’était un programme de formation en leadership dans le cadre d’un grand projet. Je me suis soudainement rendu compte que mes compétences en leadership ou ce que je pensais qu’elles seraient n’étaient pas ce que je voulais dans un proche avenir. C’était un moment charnière où j’ai reconnu le pouvoir de ma propre voix, le pouvoir de ce que je suis, de ce que je voulais être, le pouvoir de savoir qu’il ne s’agit pas toujours d’obtenir des résultats, mais plutôt de la façon de les obtenir. Lorsque cette raison d’être et sa signification se sont concrétisées, cela a été pour moi un moment très révélateur. J’ai changé l’orientation de ma vie et ma trajectoire pour devenir une leader, un modèle pour les jeunes.

Lisa Bragg :
Oh, il y a tellement de bonnes choses à découvrir. Alors, comment avez-vous réagi lorsque vous avez appris à vous faire entendre?

Anu Bidani :
C’était très impressionnant. Je le dis parce que lorsque vous terminez un programme universitaire, que vous obtenez votre diplôme, votre premier emploi, vous êtes enthousiaste à l’idée d’apprendre et de progresser. Et même lorsque vous avez votre propre voix, vous la taisez parfois parce que vous avez l’impression de ne pas être assez mature. Vous vous dites : « Je commence peut-être trop tôt. Les gens qui m’entourent ont beaucoup plus d’expérience que moi. Je devrais peut-être me taire. » Je dirais que c’est ce que j’ai fait pendant cinq à huit ans après l’obtention de mon diplôme. Je ne faisais qu’écouter. Et même si j’avais mes opinions, je ne les défendais pas. Puis, tout à coup, j’ai réalisé que ma voix comptait vraiment. L’âge n’avait pas d’importance. L’expérience non plus. C’est le point de vue qui comptait. J’ai donc commencé à me sentir plus à l’aise en exprimant mon point de vue et en m’assurant que je saisissais toutes les occasions d’exprimer mon point de vue. Je pense qu’une fois que j’ai commencé à le faire, c’est devenu de plus en plus facile à chaque fois que je le faisais. Plus tard dans ma carrière, c’est ce qui a fait ma plus grande force, le pouvoir de faire entendre ma voix pour exprimer mes opinions.

Lisa Bragg :
J’aimerais revenir sur un point que vous avez évoqué tout à l’heure. Vous avez dit que les résultats du projet n’ont pas vraiment d’importance, ce qui compte c’est ce qui est mis en œuvre pour que le projet se réalise. Pouvez-vous nous donner des précisions à ce sujet? Parce que c’était quelque chose qui m’a vraiment frappée. Je tenais à ce que vous m’en dites un peu plus. Pourriez-vous nous donner plus d’explication à ce sujet?

Anu Bidani :
Oui, tout à fait. Donc, lorsque vous êtes au début de votre carrière et que votre patron vient vous voir et vous dit : « J’aimerais réaliser ce projet. » Vous êtes déterminée à donner le meilleur de vous-même et à le faire à temps, en respectant le budget et en faisant preuve du plus grand professionnalisme possible. C’est ce que je ferais. N’est-ce pas? Si quelque chose devait être fait, je retroussais mes manches et je le faisais. Je me suis rendu compte que je ne le faisais pas toute seule. Il fallait le faire en équipe. Cela implique qu’il fallait encourager chaque membre de l’équipe qui m’accompagnait dans cette expérience, dans ce projet, pour que tout se passe bien. Cela signifiait prendre des moments de pause pour offrir du coaching et du mentorat, et de ne pas me contenter de résoudre le problème toute seule, mais de bénéficier du pouvoir de tous les autres pour le résoudre. Tout à coup, je n’étais plus la seule à vouloir souhaiter la réussite du projet, mais nous étions une équipe à le vouloir.

Je crois qu’il s’agit d’une transition qu’on vit au début de sa carrière, lorsque l’on cherche à établir sa crédibilité. Lorsque vous devenez une leader, il ne s’agit pas de soi-même, mais de toute l’équipe. Je crois que c’est ce qui m’a amenée à passer d’une employée subalterne à une personne qui allait devenir une leader. Pour assimiler cet état d’esprit, il ne s’agit pas toujours d’atteindre l’objectif final, mais plutôt d’y parvenir avec les autres et de les encourager.

Lisa Bragg :
Est-ce que cela s’est déroulé comme vous le pensiez, ou vous ne l’imaginiez vraiment qu’en pensée?

Anu Bidani :
Je pense que tout était vraiment dans la pensée. J’étais toujours très opportuniste à cette époque. Si je voyais une occasion, je la saisissais, car je voulais apprendre. J’étais curieuse. Mais je n’avais jamais un plan pour dire : « Voici ce que je vais faire. » Je me demandais si j’étais sur la bonne voie. Les questions qui m’orientaient étaient les suivantes : « Est-ce que j’apprends de nouvelles compétences? Est-ce que je grandis? Est-ce que j’ai l’impression, sur le plan intellectuel, d’utiliser mes connaissances pour avoir un impact significatif? » Je n’ai jamais su à quoi ressemblerait la prochaine étape, mais je devais saisir et exploiter les occasions qui se présentaient. Cela mène à un certain parcours, mais pour moi, ce n’était pas planifié.

Lisa Bragg :
Pouvez-vous me dire si vous avez des amis sur le plan professionnel ou autres qui ont un plan qu’ils sont en mesure de suivre de nos jours? Parce que dans mon groupe de référence, je crois que nous sommes tous beaucoup plus opportunistes et que nous cherchons de nouvelles occasions tout en développons nos compétences en cours de route. Quand on a l’impression que quelqu’un a tout planifié, tout semble très facile, mais quand on regarde en arrière, on se dit que ça va dans tous les sens pour tout le monde. Est-ce vrai pour vous ou connaissez-vous des gens qui ont réellement tout planifié et sont prêts à aller de l’avant?

Anu Bidani :
Je crois que beaucoup de gens savent ce qu’ils veulent faire au début de leur carrière. Je veux devenir un docteur. Je veux être un ingénieur. Et une fois que vous le devenez, tout change. Je ne connais personne qui ait suivi le même chemin depuis le début jusqu’à la fin de son parcours. Vous avez raison, je crois qu’il s’agit de saisir les occasions, mais aussi d’avoir un état d’esprit ouvert qu’il faut découvrir, explorer et développer. Où que le chemin me mène, j’irai. Pour ma part, j’ai assurément suivi ce parcours. J’étais prête à saisir les occasions et à les exploiter sans m’attendre à un résultat final.

Je pense que la plupart du temps, ce sont les conséquences et les résultats obtenus qui déterminent si nous devons saisir une occasion ou pas, mais je ne me suis jamais lancée dans un projet en pensant que je savais où cela me mènerait. Je savais que, peu importe où cela me mènerait, j’aurais quand même appris quelque chose à propos de moi-même ou de cette occasion. Dans tous les cas, je gagnerais toujours quelque chose. J’adopterai toujours cette attitude au long de ma vie. Cela m’a vraiment été utile.

Lisa Bragg :
J’ai l’impression que vous avez été bien préparée à adopter un état d’esprit d’entrepreneure qui vous permet de faire un grand pas en avant. Pouvez-vous m’en dire davantage? Vous quittez cet emploi très solide et vous décidez d’être une entrepreneure. Parlez-nous de cette réorientation.

Anu Bidani :
Je pense que le point décisif pour moi a été lorsque j’ai ressenti au fond de moi que je devais faire quelque chose de mieux de ma vie. J’avais vraiment eu une belle carrière. J’ai eu d’excellentes occasions de croissance dans ma carrière. J’ai commencé à la banque en tant qu’employée subalterne et je suis partie de là en tant que première directrice générale. J’ai vraiment eu une brillante carrière en entreprise. J’ai eu d’excellents mentors et d’excellentes personnes avec qui je collaborais. Mais j’avais l’impression qu’il me manquait quelque chose. Je crois que ce sont mes enfants qui m’ont donné l’envie de me lancer dans l’entrepreneuriat. J’ai eu deux garçons et ils ne développaient pas les compétences en STIM que j’attendais d’eux. En tant que femme dans les STIM, j’ai vu le pouvoir de la technologie et ce qu’elle pouvait faire. Et ils m’ont motivée. Il fallait que je m’en serve. J’avais résolu des problèmes pour les autres personnes tout au long de ma carrière, mais je n’avais pas résolu un seul problème pour mes enfants.

Je crois que c’est la principale motivation qui m’a donné le courage de renoncer à la sécurité que procure le salaire et de dire : « Tu sais quoi? Je peux le faire. » Oui, je ne sais peut-être pas tout, mais ce n’est pas grave. C’est ainsi que grâce à la confiance que j’avais en moi-même, et peu importe où je voulais aller avec cette idée, j’allais atterrir quelque part. Et j’apprenais quelque chose tout au long du processus. Je n’y voyais pas d’inconvénient. C’est une décision que je n’ai pas prise seule. J’ai tenu une réunion de famille à ce sujet. J’ai réuni mon mari, mes enfants autour d’une table et j’ai dit : « Je sens que je dois le faire. Mais si nous faisons ce choix, nous n’aurons pas la même stabilité qu’avant. Je n’aurai plus de salaire. Tout ce que nous avons pu obtenir facilement, nous ne l’obtiendrons plus. Est-ce que tout le monde est d’accord? »

Et j’ai reçu un soutien incroyable de la part de mon mari et de mes enfants. Et je leur suis reconnaissant d’avoir fait ce chemin avec moi, sachant très bien qu’il y avait beaucoup de facteurs inconnus. Mais ils savaient que cela me tenait à cœur. C’est quelque chose que je voulais vraiment faire. Et le fait d’avoir des personnes qui vous soutiennent rend aussi ce pas en avant beaucoup plus facile. C’est à ce moment-là que j’ai su que je voulais simplement faire quelque chose de différent. Et c’est ce que j’ai fait. Je me suis ensuite demandé : « Comment faire pour y arriver? » Avoir une idée est une chose, mais la concrétiser en est une autre. Ce parcours en soi était très différent de celui de j’avais eu en entreprise.

Lisa Bragg :
Faire ce saut, c’est ça le plus important. Tout le monde est très enthousiaste à l’idée de devenir entrepreneur. Et lorsque vous démarrez une entreprise et la faites croître, c’est un tout autre monde qui s’offre à vous, mais vous avez démarré une entreprise et vous êtes la fondatrice et la chef de la direction de STEM Minds Corporation. Parlez-nous un peu de votre entreprise.

Anu Bidani :
STEM Minds met beaucoup l’accent sur l’enseignement des STIM de la maternelle à la 12e année. Mon objectif est de former nos jeunes innovateurs et nos leaders de l’avenir aux compétences dont ils auront besoin pour s’épanouir dans le monde dans lequel nous évoluons. Et ce monde dans lequel nous évoluons est la quatrième révolution industrielle, où tout est axé sur la technologie. Il faut comprendre l’incidence de cette nouvelle technologie sur nos vies quotidiennes, les emplois à venir, surtout maintenant que l’évolution a déjà commencé. Mon objectif ultime était de m’assurer que nous préparions les enfants en leur donnant les bonnes aptitudes et les bonnes compétences pour qu’ils s’épanouissent dans ce domaine. C’est ce que nous faisons. Nous enseignons tout aux enfants, du codage à la robotique, en passant par l’entrepreneuriat, l’intelligence artificielle, l’apprentissage machine et les mégadonnées. Nous offrons un large éventail de contenu dans notre centre d’innovation en personne à Aurora.

Puis, il y a deux ans, j’ai fait un grand pas vers le monde entier en créant une plateforme d’apprentissage en ligne. C’est là que tout ce que nous construisons en personne est maintenant accessible à une échelle beaucoup plus grande dans le monde. Je suis très enthousiaste à l’idée que mes enfants aient une incidence sur l’enseignement des STIM, et je me rends compte que c’est beaucoup plus important que cela. Et être en mesure de transformer STEM Minds d’une entreprise pour la communauté à une entité prête à croître à l’échelle mondiale.

Lisa Bragg :
Vous avez commencé parce que vous avez remarqué que vos enfants ne s’épanouissaient pas ou que quelque chose les empêchait de progresser. Racontez-nous un peu comment vous vous êtes lancée dans cette aventure en raison de vos enfants. Vous l’avez constatée par vous-même.

Anu Bidani :
Effectivement. Au début de sa scolarité, on a diagnostiqué un TDAH chez mon fils aîné. Je l’ai intégré à de nombreux programmes et je n’ai pas vu de différence. Puis, lorsque j’ai décidé de résoudre ce problème pour mes enfants, j’ai réalisé qu’il était beaucoup plus important. Il y avait beaucoup d’autres enfants comme les miens, qui étaient très brillants à leur façon, mais qui n’avaient pas le bon environnement pour favoriser leur croissance personnelle. Je crois que c’est dans cette optique que je me suis lancée. Comme je l’ai mentionné plus tôt, toutes les petites compétences que j’ai développées dans ma vie pour arriver où je suis et ma maîtrise en administration des affaires m’ont été très utiles pour comprendre ce qu’il faut pour diriger une entreprise. Mais au cours de ma carrière, je changeais de poste tous les trois à cinq ans. J’ai donc compris les notions de risque, de gouvernance, de gestion de projet, et j’ai mis la technologie à profit pour trouver des solutions, car j’avais acquis toutes ces expériences. Quand est venu le temps de tout mettre en œuvre, j’avais l’impression d’avoir tous les éléments en main.

C’est alors que j’ai pris des mesures pour les mettre en œuvre. C’est un peu le processus de réflexion que j’ai suivi. Et lorsque je suis passée du secteur des finances à celui de l’éducation, il s’agissait de secteurs verticaux très différents. Les compétences du 21e siècle, à savoir la communication, la collaboration et la créativité, sont un dénominateur commun. Ces compétences, peu importe le secteur dans lequel vous travaillez, sont toujours pertinentes. Ce sont les compétences que j’ai mises à profit pour commencer à comprendre et à m’investir dans le domaine de l’éducation en me disant : « D’accord, si je dois résoudre ce problème pour mes enfants et d’autres enfants, comment le faire de manière durable et efficace? »

C’est là que la compréhension de la pédagogie éducative, de la recherche qui la sous-tend m’a permis de commencer un tout nouveau parcours d’apprentissage et d’exploration, où je me suis rendu compte que c’était beaucoup plus grand que ce que je pensais au début. Dans ce parcours, je pouvais choisir d’être petite et de rester où j’étais, ou d’adopter un point de vue beaucoup plus grand et plus audacieux et de dire : « Je sais que toute ta vie tu as consacré ta carrière aux autres. Tu es tout à fait capable d’avoir un point de vue plus ancien de ta voix et de t’en servir. » Et c’est ce que j’ai fait. J’ai adopté ce point de vue, même si je n’ai pas grandi dans le domaine de l’éducation, je me suis entourée de gens qui comprenaient très bien l’éducation, qui m’ont guidée et m’ont aidée à acquérir les compétences dont j’avais besoin pour transformer une idée en entreprise.

Lisa Bragg :
Parce que nous avons besoin de la collectivité qui nous entoure pour faire bouger les choses. Nous pouvons faire tant de choses par nous-mêmes, mais c’est cette communauté qui dit : « Je ne sais pas ce que j’ignore. J’ai une idée, mais allons de l’avant ensemble. »

Anu Bidani :
Oui. Je dois dire que la collectivité est l’un des facteurs les plus importants de la réussite d’un entrepreneur. Sans la collectivité, je n’aurais pas pu être là où je suis. C’est pourquoi lorsque vous m’avez demandé ce qu’était mon orientation ou ma carrière, j’ai dit qu’il n’était pas question de moi, mais de nous. Ce parcours en entrepreneuriat est devenu vraiment pertinent pour moi. Je me suis lancée dans un secteur où je ne connaissais personne. Bâtir ma collectivité a été vraiment formidable. J’ai frappé à la porte du York Small Business Centre en disant : « Je veux lancer une entreprise. Où dois-je aller? » Je sais que c’est ainsi que j’ai commencé à bâtir mon premier réseau, mes contacts, ma collectivité et mes liens avec les parents. Dans ce parcours, je me suis rendu compte de plus en plus que ma collectivité avait besoin d’être plus grande, parce que j’avais besoin d’aide supplémentaire. Je ne pouvais pas tout faire par moi-même. Je suis devenue une activatrice de SheEO, ce qui m’a permis de mieux comprendre la générosité radicale et la façon dont toutes ces personnes s’entraidaient.

Cela m’a motivée à me porter candidate pour le projet SheEO. Je n’ai pas gagné la première année, mais j’ai gagné le projet SheEO en 2021, ce qui était encore une fois un moment charnière pour l’entreprise. Parce que par l’intermédiaire de cette collectivité, j’ai établi des liens avec de nombreuses autres collectivités. C’est à ce moment que j’ai reçu un soutien incroyable, même venant de la Banque de Montréal. J’ai eu accès à du financement, ce qui a vraiment changé la trajectoire de l’entreprise. Par l’intermédiaire de cette collectivité, j’ai établi des liens avec de nouvelles collectivités. Par l’intermédiaire de la Banque de Montréal, j’ai de nouveau gagné la bourse d’études femmebought. Cela m’a ouvert la voie vers une toute nouvelle collectivité, ce qui a encore une fois élargi mon champ d’action et mes horizons.

Dans ce parcours, c’est toujours la collectivité qui m’a permis de m’épanouir, de tisser des liens et de grandir. Et je ne serais pas ici à parler de STEM Minds à l’échelle mondiale sans ce soutien. Parce qu’à mes débuts, mon réseau n’était pas là. Mais aujourd’hui, j’ai l’impression que mon réseau croît chaque jour, et je suis reconnaissante envers tous ceux et celles avec qui j’établis des liens, pour ce qu’ils sont en mesure de m’apporter. Même si je vais aussi donner, j’ai l’impression que j’ai bénéficié d’une grande générosité qui m’a permis d’être là où je suis aujourd’hui.

Lisa Bragg :
J’adore l’époque dans laquelle nous nous trouvons, celle de la générosité radicale. Je sais que lorsqu’on met quelqu’un en contact, et je crois que tout le monde le fait de nos jours, il y a beaucoup plus de gens qui sont prêts à établir des liens et à dire : « Je connais quelqu’un qui est intéressé, je peux vous aider à le faire. » Il suffit de combiner les deux. Nous voulons tous être des intermédiaires. Je crois qu’il est facile pour nous d’aider quelqu’un à réussir en disant : « Je connais telle ou telle personne que vous devez rencontrer », et ainsi de suite. Je crois donc que tout le monde trouve un intérêt dans votre réussite. Je crois que c’est une excellente façon d’être dans cette nouvelle ère et un moyen de tirer parti de cette technologie. Donc, en particulier en tant qu’entrepreneure au sein d’une entreprise ou dans tout le reste, la collectivité est ce qui vous aidera à aller de l’avant plus rapidement et plus loin. N’est-ce pas le cas?

Anu Bidani :
Bien sûr. Et j’encourage tout le monde qui démarre une entreprise à savoir que le réseautage et le développement de ces collectivités devraient toujours être une priorité. Et vous l’avez très bien dit, Lisa, c’est l’une des choses qui distingueront quelqu’un qui est capable de frapper à une porte pour obtenir de l’aide et aller de l’avant.

Lisa Bragg :
Je pense que c’est le fait d’aller chercher de l’aide qui nous était autrefois si peu accessible. À l’approche des quatrième et cinquième révolutions industrielles, nous nous rendons compte qu’il est acceptable de demander de l’aide. Vous voulez que ces différentes collectivités disent : « Voilà ce sur quoi je travaille. » Même des experts en pédagogie disent : « C’est ce que je fais. Voulez-vous vous joindre à moi? » En plus, des experts en STIM, c’est très bien. C’est un bon exemple que vous montrez à tous vos élèves.

Anu Bidani :
Demander de l’aide et être vulnérable. Honnêtement, je sais que dans ma carrière, cette pratique n’a jamais été encouragée. La vulnérabilité était un signe de faiblesse. Je crois que le fait d’être vulnérable dans le leadership est une force. J’ai adopté cette approche dans ma propre entreprise parce qu’il y a tellement de choses que je ne connais pas. Il faut être à mesure de dire à vos employés : « Oui, je suis peut-être la chef de la direction, mais je ne sais pas telle chose. Je vais apprendre tout cela avec vous. » Je crois qu’être vulnérable dans le leadership a été très bénéfique pour moi, en ce sens que j’ai été en mesure d’habiliter de nombreuses autres personnes qui, même les plus jeunes diplômés de l’université, n’ont peut-être pas pris conscience de l’importance de leur voix ou de la force de leur point de vue. Mais en allant plus loin dans un leadership qui se veut vulnérable, j’ai pu obtenir des idées, je dirais même des opinions très fortes de la part de nombreux jeunes qui, à un moment donné, n’ont peut-être pas pensé qu’ils étaient prêts à se prononcer, mais ils l’ont fait.

Je crois donc qu’il est tout à fait acceptable de pouvoir frapper à la porte, demander de l’aide ou dire qu’on ne sait pas quelque chose. J’ai davantage progressé comme leader en étant vulnérable que lorsque je pensais tout savoir. Je soutiens donc fortement cette idée. Je pense que beaucoup de jeunes ont des idées incroyables et que leur opinion compte. Et si nous pouvons créer cet espace positif où il est aussi bien vu que vous frappiez à la porte d’un jeune pour lui demander son aide, son point de vue, que si vous demandiez à quelqu’un qui a beaucoup plus d’expérience. L’âge ou l’expérience de la personne importent peu. Je crois que chaque point de vue compte et que le fait de pouvoir travailler avec cette idée aide vraiment.

Lisa Bragg :
Jusqu’où souhaitez-vous conduire votre entreprise? Vous êtes déjà à l’échelle mondiale. Alors, quelle est la prochaine étape?

Anu Bidani :
J’ai l’impression que je viens à peine de commencer ce parcours. J’ai tellement plus à faire. Je suis enthousiaste à l’égard des possibilités qui s’offrent à nous, car nous avons développé un excellent produit qui, nous le savons, fonctionne bien et a une incidence. Il s’agit maintenant de faire grandir la communauté avec laquelle j’ai commencé pour avoir un public mondial et de voir comment je peux obtenir de l’aide des autres pour amplifier la nécessité de rendre l’éducation plus accessible. Je pense que ce que j’apprends de plus en plus, c’est que l’écart entre les pays développés et les pays sous-développés en matière d’accessibilité est énorme. Je pense que nous pouvons faire plus. Si je peux faire ne serait-ce qu’une toute petite différence dans ce sens, j’aurai l’impression d’avoir fait tout cela dans le bon but et pour la bonne raison. Même l’inspiration est venue de mes enfants, mais l’objectif était beaucoup plus grand. C’est dans ce sens que j’aimerais amener STEM Minds à servir non seulement nos économies nord-américaines, mais aussi de nombreuses autres collectivités mal desservies.

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Lisa Bragg :
Vous vous êtes engagés à obtenir plusieurs certifications qui sont vraiment importantes non seulement pour l’entreprise, mais aussi pour beaucoup d’employés. Vous êtes une entreprise certifiée B Corp. Pouvez-vous nous en dire plus? Vous vous êtes également joints à un autre organisme récemment. Parlez-nous de ces deux initiatives.

Anu Bidani :
À la création de mon entreprise en 2016, devenir une entreprise certifiée B Corp était mon objectif principal. En effet, ce choix a été dicté par le désir d’être une entreprise à but lucratif dans le domaine de l’éducation. Je voulais ainsi être certaine de pouvoir gérer une entreprise durable sur le plan du financement et de ne pas dépendre des autres pour bénéficier de subventions. Il me fallait, par conséquent, obtenir des certifications pour démontrer l’impact social de mon entreprise. C’est à ce moment qu’est entrée en jeu la certification B Corp. En fait, il nous a fallu deux ou trois bonnes années pour établir tous les processus requis pour l’obtention de la certification B Corp. Nous avons donc obtenu la certification en 2019 et nous en sommes très fiers. Cette certification concerne l’environnement social : les employés, les clients et les fournisseurs. La méthode d’évaluation est très rigoureuse, et nous sommes particulièrement heureux d’avoir obtenu cette certification.

Anu Bidani :
Puis, cette année, nous nous sommes joints au Fonds pour les forêts canadiennes pour devenir une entreprise à zéro émission nette de carbone. Aussi, nous avons pris toutes les mesures compensatoires nécessaires pour éviter tout impact négatif de notre entreprise sur la crise climatique que nous vivons. Ainsi, nous apportons notre contribution dans la mesure du possible. Même avec le contenu que nous créons et ce que nous enseignons aux enfants, je voulais m’assurer que les parents aient l’assurance que tout ce que les enfants apprennent à STEM Minds est pédagogiquement solide, et que cela est réellement efficace. En fait, nos produits ont été homologués par Education Alliance Finland. En d’autres termes, ils ont examiné notre contenu et confirmé la pertinence de notre méthode d’enseignement pour les enfants. Nous avons également obtenu une certification semblable, celle de Digital Promise, en dehors des États-Unis.

Ainsi, même s’il s’agissait de créer une entreprise et de la faire croître, comme je l’ai dit au début, le caractère durable de l’entreprise était vraiment essentiel pour moi. Devenir B Corp, compenser les émissions de carbone, m’assurer de la pertinence pédagogique des produits, tous ces éléments font partie des décisions durables que j’ai prises. Même si je suis une petite entreprise, ce sont des décisions que je peux prendre, des choses que je peux faire et je suis à l’aise avec l’empreinte que nous allons laisser à l’avenir.

Lisa Bragg :
Et je pense que le public veut de plus en plus voir ce type d’initiatives. Il veut découvrir les valeurs que vous prônez. Et je crois que beaucoup de jeunes veulent connaître vos valeurs avant de se joindre à votre équipe ou d’acheter chez vous. Mais je tiens à souligner que bon nombre d’entre nous étaient préoccupés au début de cette nouvelle ère. Dans 20 ans, quelqu’un dira que c’est à cette date que nous sommes passés à la quatrième révolution industrielle. Et peu de temps après, nous sommes passés à la cinquième. Parce que je sais qu’ils sont à bout. Il nous a fallu beaucoup de temps pour entrer dans cette nouvelle ère. Mais comment aidez-vous les parents à traverser cette période difficile? Parce que vous travaillez avec des éducateurs, mais aussi avec des parents. Comment les aidez-vous à comprendre la nécessité de ces compétences? Ou sont-ils déjà engagés avec vous? Vous n’avez plus besoin de les convaincre?

Anu Bidani :
Je crois assurément que l’éducation joue un rôle important. Au bout du compte, nous ne pouvons pas enseigner ces compétences à ces élèves si les enseignants n’ont pas les ressources nécessaires pour les transmettre dans les salles de classe. N’est-ce pas? Cela va de pair. Ensuite, cela concerne également les parents. En effet, nous devons tous ensemble comprendre pourquoi il est nécessaire de procéder ainsi. Par conséquent, nous avons un groupe réservé aux parents sur Facebook. Nous essayons de partager les contenus autant que possible. Dans tous nos programmes, s’ils le souhaitent, les parents sont encouragés à accompagner les enfants pour qu’ils puissent apprendre en même temps qu’eux. Nous partageons beaucoup de ressources et d’idées afin que tous les participants apprennent au même rythme que nous. Et je crois que c’est ce qui est nécessaire. Aussi longtemps qu’il y a ce dialogue ouvert et cette communication, cela est efficace.

Je pense que chaque enfant a un rôle important à jouer. Chaque parent avec qui nous discutons joue également un rôle important. Nous avons donc créé un modèle d’entreprise très ouvert permettant de communiquer avec les parents et les enfants et de partager notre expertise. Et maintenant, c’est vraiment formidable de voir des parents frapper à notre porte et dire : « Vous connaissez bien mon fils ou ma fille, quelle sera la prochaine étape pour lui ou pour elle? » Et je pense que le fait d’établir ce type de relations prouve bien que cela fonctionne. Chaque entretien individuel avec les parents vaut la peine que l’on y consacre du temps et que l’on y travaille. Alors, c’est exactement ce que nous continuons à faire.

Lisa Bragg :
Maintenant, que diriez-vous à nos auditeurs qui se demandent : « Quel avenir y a-t-il avec les STIM? » L’important, c’est que vous êtes dans un processus d’apprentissage continu. Nous nous adaptons tous à ces changements, certains plus que d’autres selon les emplois, et les événements se succèdent rapidement. Quels conseils donneriez-vous aux gens qui nous écoutent afin qu’ils puissent continuellement améliorer leurs compétences ou aller de l’avant? Avez-vous des conseils à donner?

Anu Bidani :
J’encourage vraiment cet état d’esprit axé sur la formation continue. C’est tout aussi important pour les plus jeunes que pour les adultes. Nous vivons dans un monde en pleine mutation. Et je crois que si vous êtes conscient des changements autour de vous, si vous vous formez et développez vos compétences, vous serez beaucoup mieux préparé. Et je dois avouer qu’il y a beaucoup de choses qui se passent sur le marché et il existe de nombreuses possibilités de formation continue et de perfectionnement à moindre coût. Tout cela est facilement accessible. Il vous suffit de consacrer votre temps à l’apprentissage et de travailler dans ce sens.
Et j’encourage tous ceux qui nous écoutent à saisir toute occasion d’apprentissage. Cela peut sembler effrayant, mais une fois que vous vous donnez l’occasion de le faire, tout devient possible. Comme je l’ai déjà mentionné, de nombreuses ressources sont disponibles. Je crois qu’à l’échelle du secteur privé et du gouvernement, de nombreux projets d’initiatives ont été approuvés et permettent à chacun d’accéder à ces connaissances, d’apprendre, de se développer et de prendre conscience de l’incidence de ces changements sur soi-même.

Lisa Bragg :
À quoi pensez-vous en ce moment?

Anu Bidani :
Maintenant? Je crois que je suis une grande partisane des objectifs de développement durable des Nations Unies. C’est quelque chose que nous avons adopté lorsque nous avons décidé de donner une éducation de qualité. Je m’inquiète beaucoup du fait que la géographie n’a pas d’importance dans le domaine de l’éducation. Un enfant du Canada, de l’Afrique ou de l’Inde reste un enfant. Ils ont tous besoin des mêmes chances en matière d’apprentissage. Et j’ai l’impression que l’accessibilité, dans une optique de société, n’a pas vraiment eu lieu, pas au rythme souhaité. En ce moment, je pense que j’ai commencé quelque chose sur la base d’une excellente idée. J’ai l’impression que je n’ai pas encore rempli cette mission. J’ai encore beaucoup de chemin à faire, et je crois que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre pour vraiment résoudre le problème.

J’ai l’impression de vivre un autre parcours dans ma tête en ce moment, celui de la prochaine croissance et de la réorientation de STEM Minds, car maintenant que nous avons construit quelque chose qui fonctionne vraiment bien dans la petite collectivité, l’entreprise est prête pour la croissance et l’envergure. Alors, comment la rendre accessible? Peu importe où vous êtes, vous devriez être en mesure de bénéficier d’une formation de base en STIM, car elle est nécessaire dans le monde dans lequel nous vivons. Comment puis-je rendre cela possible? C’est ce qui me vient à l’esprit en ce moment, mais je n’ai pas toutes les réponses. Je sais que c’est un problème qu’il faut résoudre. Je ne sais pas encore comment, mais je crois que ce sera mon prochain parcours d’apprentissage continu ou la prochaine étape à franchir.

(Musique)

Lisa Bragg :
Anu, à Bold(h)er, nous posons toujours ces trois questions : Quelle est votre réalisation la plus audacieuse?

Anu Bidani :
Je crois que la chose la plus audacieuse que j’ai jamais faite a été de décider de me tourner vers le monde entier. Tout le monde m’a dit de m’en tenir au marché nord-américain. « C’est le marché dans lequel tu te trouves. Restes-y, puisque tu le connais si bien. » Pour moi, cette pensée était trop limitative. Je crois toujours que si vous faites un pas en avant et que vous comptez faire quelque chose, faites-le en grand. Parce que l’effort est parfois très similaire qu’il s’agisse d’un petit ou d’un grand projet. J’ai donc fait le choix… La décision de développer les activités à l’échelle mondiale a été très importante pour moi. Mais cela m’a aussi donné une excellente occasion de croissance sur le plan personnel, alors que je me suis jointe à d’autres accélérateurs et que j’en ai appris davantage sur la façon de faire croître mon entreprise et d’accroître mon envergure.

J’ai bâti ma collectivité en cours de route, et la communauté mondiale que j’ai aujourd’hui, elle n’existait pas il y a deux ans. Prendre la décision audacieuse de nous lancer à l’échelle mondiale a été une très bonne décision, non seulement pour ma croissance personnelle, mais aussi pour STEM Minds en tant qu’entreprise et pour la collectivité dont je fais aujourd’hui partie.

Lisa Bragg :
À quel moment auriez-vous aimé être plus audacieuse?

Anu Bidani :
J’aurais aimé être plus audacieuse au début de ma carrière. Comme je l’ai dit, il m’a fallu environ huit ans pour me rendre compte que j’avais trouvé ma propre voix. Pendant ces huit années, j’ai passablement étouffé cette voix, même si j’avais l’impression d’avoir des choses pertinentes à dire et des choses significatives auxquelles contribuer, je me taisais. Si j’avais été plus audacieuse plus tôt, j’aurais peut-être vécu des expériences différentes en cours de route, mais je n’ai aucun regret. J’ai appris en cours de route, et je suis beaucoup plus audacieuse maintenant, encore plus audacieuse que lorsque j’ai fait mon premier saut audacieux. Mais j’aurais aimé le faire plus tôt. Et vous, les auditeurs, les jeunes, ne sous-estimez jamais le pouvoir de votre voix, peu importe votre âge, votre lieu de résidence et vos expériences, elles comptent. Si vous croyez en quelque chose, vous devez faire entendre votre voix.

Lisa Bragg :
C’est une excellente transition vers ma prochaine question. Que diriez-vous à la femme de 20 ans que vous étiez?

Anu Bidani :
À moi-même âgée de 20 ans, je dirais qu’il faut être plus patiente. J’ai toujours été un peu impatiente. Je voulais simplement que les choses se passent à l’instant. Même à ce stade-ci, je suis bien meilleure qu’avant, mais j’aurais aimé être un peu plus patiente dans l’apprentissage, la croissance et les résultats des choix et des décisions que je prenais. C’est pourquoi, dans mon parcours d’entrepreneure, j’ai été plus patiente que je ne l’étais en entreprise. Mais c’est une leçon que j’ai apprise et j’aurais souhaité faire les choses différemment.

(Musique)

Lisa Bragg :
De si beaux joyaux d’Anu Bidani, de STEM Minds. Vous écoutiez Bold(h)er, un balado relatant des histoires de femmes qui se distinguent, destiné à leurs semblables. Cet épisode vous est présenté par BMO pour Elles. Si vous avez aimé cet épisode, écoutez nos histoires de la première ou de la deuxième saison. Si l’émission vous a plu, partagez-la avec votre réseau. Merci de votre attention!

 

À propos du balado :
Offerte par BMO pour les femmes et animée par Lisa Bragg, journaliste et entrepreneure primée, Bold(h)er propose des conversations qui suscitent la réflexion et inspirent les auditeurs à faire preuve d’audace en affaires et dans la vie. Les déclarations et les opinions exprimées par les invités et les personnes interviewées n’engagent qu’eux et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de la Banque de Montréal ou de ses sociétés affiliées.

Audio en anglais seulement.