Libérez tout ce que vous êtes et devenez tout ce que vous voulez – c’est une grande déclaration, mais c’est ce que Leslie Ehm promet que vous gagnerez si vous développez Swagger. Ce n’est pas cette idée audacieuse et impétueuse du mot que vous aviez l’habitude d’avoir. Au lieu de cela, comme elle l’a dit à Lisa Bragg dans l’épisode de ce mois-ci, avoir l’arrogance débloquera de nouvelles opportunités, vous aiderez à atteindre la richesse que vous voulez et vous libérerez de la limitation des anciens scripts.

Avis au lecteur: Le texte ci-dessous est une traduction d’une transcription verbale d’un balado. La traduction a été effectuée de manière à refléter le plus précisément possible l’allocution des interlocuteurs.

 

Leslie Ehm :
C’est comme braquer une lampe de poche sur le monstre dans le placard et dire : « Oh, je te vois pour ce que tu es. Tu n’es pas réel. Tu fais partie de la condition humaine qui fait que tout le monde reste coincé. Je te vois. Tu ne m’auras pas. »

((musique))

Lisa Bragg :
Et c’est ce que fait l’auteure et conférencière Leslie Ehm; elle aide à mettre en lumière cette chose, quelle qu’elle soit, et à éliminer ces messages mentaux négatifs que nous jouons en boucle. Elle appelle ça « swagger ».

((musique))

Lisa Bragg :
Bienvenue à Bold(h)er, un balado relatant des histoires de femmes qui se distinguent, destiné à leurs semblables, et qui vous est présenté par BMO pour Elles. Ici Lisa Bragg.

Leslie a écrit un livre, Swagger, qui figure sur plusieurs listes de livres à succès, et elle est aussi une coach de « swagger ». Mais Leslie, quel a été votre parcours?

Leslie Ehm :
La prise de conscience du concept de « swagger » m’est venue lentement, puis tout d’un coup, comme bien d’autres choses. Vous y réfléchissez longuement, et tout d’un coup vous vous dites : « Oh mon Dieu oui, c’est concret, j’ai compris. » Et ce qui s’est passé. Je voyageais partout dans le monde, je formais toutes ces organisations de luxe, des entreprises du Fortune 100, et je travaillais avec des PDG, de nouveaux arrivants, des cadres moyens, tout le tralala.

Nous les formions sur les compétences en leadership, la créativité et les techniques de présentation. Mais j’ai découvert cette vérité humaine singulière et fondamentale au beau milieu de tout ça, alors que j’essayais d’aider les gens à être plus confiants, à se mettre en valeur et à faire tout ce qui est nécessaire pour acquérir ces diverses compétences. J’ai découvert qu’au fond, les gens ne croyaient pas pouvoir être totalement eux-mêmes tout en ayant du succès.

Ils ne croyaient pas qu’être eux-mêmes était assez bon pour leur garantir le succès qu’ils voulaient. Toute cette formation que je donnais ne faisait donc que superposer des compétences à ce qui était essentiellement une base instable. Et ces compétences n’allaient pas pouvoir se développer à moins que les gens ne commencent à vraiment comprendre leur propre pouvoir et comment ils peuvent l’exploiter pour réussir.

Leslie Ehm :
Et pendant les séances de formation, je pouvais les encourager à le faire. Ils avaient ces beaux moments où ils brillaient. Je leur disais : « Oui, oui, voilà. C’est votre « swagger ». Je le vois. Je peux voir ce qui vous rend unique. » Et c’est vraiment comme ça que ça a commencé. Je me suis dit que je comprenais enfin ce concept. Mais quand je leur parlais de « swagger », je ne parlais pas de la frime, de l’arrogance ou de l’orgueil. Il s’agissait plutôt la capacité de montrer qui on est vraiment et de s’y accrocher malgré tous ces obstacles psychologiques, peu importe la situation ou le contexte.

Lisa Bragg :
Mais êtes-vous née ainsi? Quel a été votre pouvoir personnel? Quand vous demandiez aux gens leur pouvoir personnel, quel était le vôtre? Est-ce quelque chose que vous avez découvert à 16 ans, à 25 ans ou êtes-vous née ainsi? À quel moment avez-vous découvert que vous aviez un message interne à transmettre au monde?

Leslie Ehm :
Je suis venue au monde en criant. Si vous posez la question à ma mère, elle vous aurait dit que je me tenais assise à 4 mois. À huit mois, je marchais. Peu après, je grimpais sur le réfrigérateur pour atteindre les biscuits. C’est une question de motivation. J’ai toujours été débordante d’énergie. Il y a des avantages et des inconvénients à cela. J’étais très difficile à « gérer », ce qui rendait les choses difficiles pour les gens autour de moi, car je ne voulais pas céder. Je ne voulais pas acquiescer. Je n’écoutais pas. Je n’étais pas « sage ». J’étais donc très indépendante.

Je n’aimais pas vraiment suivre les règles. Je ne croyais pas vraiment à beaucoup de choses auxquelles les autres semblaient croire, les conventions, les normes, les règles, toutes ces choses. Depuis que j’étais toute jeune, ça ne faisait pas de sens pour moi. Ça rend la vie assez difficile parce que le monde n’aime pas ça. Le monde veut que vous vous conformiez. Il veut que vous soyez sage. Il veut que vous rentriez dans une petite boîte et ce n’était pas mon cas. Heureusement, j’avais une mère incroyable qui me soutenait et qui me disait toujours : « Tu fais ce que tu veux, Leslie, tu le fais à ta manière. Et tu as toute cette créativité, cette passion, ces qualités que le monde mérite de voir. Continue de faire ce que tu fais. »

Je n’ai jamais été obligé de suivre un chemin traditionnel. Et donc, j’ai toujours écouté cette voix intérieure qui me disait : « Fais-le, essaie-le, vas-y, prends ce risque. Tu es capable. Tout est possible. » Par conséquent, j’ai eu une vie assez mouvementée, mais ça n’a pas été facile. Je ne veux pas que les gens qui nous écoutent pensent que c’est juste de la magie. Vous avez ce pouvoir personnel. Le monde ne vous rend pas la tâche facile lorsque vous avez une voix. Ça peut être très, très difficile. Et ça explique pourquoi tant de gens commencent par avoir une voix, mais au fil du temps, ils l’ajustent, ils la font taire, ils la perdent.

Lisa Bragg :
Notre public serait mécontent si je ne vous demandais pas… Racontez-nous une histoire folle et délirante de votre carrière. Nous parlerons ensuite du « swagger » et des obstacles à surmonter, puis nous passerons à des histoires de réussite. Mais racontez-nous une histoire folle et délirante personnelle de votre vie professionnelle passée.

Leslie Ehm :
Eh bien, je n’ai pas eu de vie professionnelle jusqu’à beaucoup, beaucoup plus tard. J’ai d’abord été musicienne et chanteuse. J’ai ensuite travaillé dans l’industrie du cinéma. Mon partenaire de musique travaillait dans l’industrie du cinéma. Il m’a donc fait lire des scénarios. Je suis ensuite devenue analyste, éditrice et spécialiste des scénarios, une sorte d’évolution organique de ces compétences.

En parallèle, j’ai commencé à développer des concepts pour la télévision. J’avais beaucoup appris sur les histoires et leur structure, et j’avais toujours été une rédactrice. C’était l’une de mes passions. Je me suis dit que je pouvais essayer d’élaborer ces idées d’histoires et ensuite peut-être les présenter et vendre une émission de télévision à quelqu’un. Je serais capable de faire ça. Bien sûr. Pas de problème. « Swagger ». À cette occasion, j’ai été invitée par une très grande société de production au Royaume-Uni.

À l’époque, j’habitais au Royaume-Uni, où j’ai vécu pendant 17 ans. Je suis du genre à faire tout dans la démesure. Donc, si vous me dites que j’ai l’occasion d’aller faire une présentation au propriétaire d’une société de production, je vais y mettre la totale. Je vais y aller avec toute ma personnalité. J’ai donc présenté l’histoire et je me suis donnée à fond et tout le reste. Il m’a regardé et m’a dit : « Vous devriez être devant la caméra. J’ai répondu : « Oh oui, de toute évidence, vous êtes un génie. Bien sûr que je devrais être devant la caméra. » Il m’a embauché et m’a offert une émission télévisée. Je n’avais aucune idée de ce que je faisais. C’était une expérience absolument terrifiante. Je ne peux même pas dire à quel point c’était difficile.

Mais ce qui était fou, c’est qu’ils voulaient que je sois Jerry Springer et je voulais être une Oprah blanche. Il y avait un énorme décalage, et c’était une expérience assez épouvantable. Et après cinq épisodes, j’ai démissionné. J’ai dit : « Je ne veux plus le faire. » Ils essayaient de me vendre à la société affiliée américaine. Je ne voulais pas être aux États-Unis. Il y avait toutes ces nouveautés dans ma vie. Et je me suis dit : « Ce sont des choses que je n’avais pas avant. Et si je ne les ai plus après, ce ne sera pas la fin du monde. Ça va à l’encontre de ma vérité et de mon intégrité. Je ne veux pas le faire. » J’ai donc démissionné. Ironiquement, j’avais un agent parce qu’il devait gérer cette entente pour moi. Je me suis retrouvée dans beaucoup d’émissions de télévision par la suite. Donc, j’ai fini par travailler devant la caméra pendant environ cinq ans, tout à fait par hasard.

Lisa Bragg :
C’est vraiment une bonne histoire. Mais je pense que beaucoup de personnes, en vieillissant, perdent leur voix, comme vous l’avez dit. Ou encore, si nous travaillons en entreprise ou si nous sommes un entrepreneur, les gens s’attendent à ce que nous nous comportions d’une certaine manière. Et nous avons alors l’impression que nous devons cacher notre personnalité ou devenir « vanille », ennuyeux. Je suis désolée pour ceux qui aiment la glace à la vanille, mais nous devenons alors fixés sur cette saveur et nous n’avançons plus. Et nous réalisons que nous ne pouvons pas nous intégrer. Comment pouvons-nous progresser au-delà de tout ça?

Leslie Ehm :
Eh bien, vous devez commencer à prendre des mesures. Vous devez vraiment commencer à vous demander d’où provient cette voix qui vous dit de vous conformer. La voix qui dit : « Voici les règles. Faites les choses de cette façon. C’est comme ça que vous allez réussir. C’est le seul chemin pour vous. Vous n’avez pas le choix. » Vous devez cerner cette voix et vous demander d’où elle provient. Ce n’est pas la vérité. Il s’agit simplement de la somme de toutes les voix que vous avez entendues jusqu’à présent.

Toutes les personnes qui n’ont pas eu de courage, les personnes qui ont essayé de vous protéger, les personnes qui ne savaient pas qu’il y avait d’autres options; toutes ces voix deviennent un refrain dans votre tête et ça alimente vos insécurités. Ça alimente aussi votre instinct de protection. « C’est le chemin le plus sûr pour moi. »

Et lorsque vous laissez tout cela se produire, vous ne pouvez pas entendre votre propre voix. La clé, c’est de savoir d’où vient cette voix. Est-ce qu’elle vous sert vraiment? Ensuite, vous devez commencer à écouter cette petite voix. Nous l’avons tous. Elle dit : « Bonjour Lisa. Lisa, ce serait formidable si nous pouvions faire ce truc. » Puis le chœur intervient en disant : « Non, nous ne pouvons pas. Ce n’est pas possible. On va échouer. Ça va être horrible. Tu n’as pas l’expérience. Tu n’as pas la crédibilité. Tu ne feras pas d’argent. Ça va être un désastre. » « Mais attends, Lisa, et si nous nous l’imaginions un peu. » Commencez à écouter cette voix. Parce que nous avons tous très peur de ce qui pourrait arriver. C’est ce qui nous arrête. Nous sommes terrifiés par ce qui pourrait nous arriver si nous prenons un risque, si nous osons et si nous nous révélons. Nous inventons ces histoires qui rendent la situation si grave que nous sommes paralysés, mais la vérité, c’est que rien de mal ne se produira. Nous avons tous 1 000 possibilités de recommencer dans cette vie. Nous pouvons apporter des changements en cours de route. Nous pouvons nous adapter. Nous pouvons changer de cap. Nous pouvons faire tout cela. Mais si nous ne faisons jamais le premier pas, nous sommes coincés.

Lisa Bragg :
Nous sommes coincés et nous le demeurons. Et je pense que c’est la beauté de votre livre et de votre réflexion sur le « swagger », le dépassement et la libération de soi. Vous avez parlé des obstacles et de choses comme ça. Parlez-nous-en un peu… Parce que tout le monde va se précipiter pour acheter votre livre maintenant, mais parlez-nous un peu de la façon dont vous aidez les gens à s’approprier leur assurance. Parce que je suis certaine qu’ils se disent : « Oh, ça semble formidable et motivant dans le moment présent. C’est tellement inspirant. » Et ensuite? Ensuite, ils ne font rien.

Leslie Ehm :
Oui, Leslie ne joue pas à ça. Ce n’est pas ce que je veux. C’est presque cruel de le faire, d’inspirer les gens. C’est comme secouer une bouteille de boisson gazeuse, puis garder son pouce sur l’ouverture et bloquer les bulles. Nous ne voulons pas faire ça. Comme j’ai de l’expérience dans le domaine de la formation, le livre est vraiment un mode d’emploi; c’est votre sherpa. C’est votre guide. C’est aussi votre amour maternel, votre coup de pied dans le derrière et tout le reste. Il vous accompagne tout au long du processus lorsque vous vous demandez : « Comment est-ce que j’y parviens étape par étape? » Donc, je ne voudrais pas que quelqu’un pense que je vais juste l’inspirer. Bien que je ne déteste pas inspirer. L’inspiration est aussi une bonne chose.

Lisa Bragg :
C’est très inspirant. Très inspirant.

Leslie Ehm :
J’ai cerné les cinq conditions humaines fondamentales qui vont empêcher notre assurance d’être libérée dans le monde. Le truc, c’est de comprendre ce qui nous arrête. Parce qu’une fois que nous… C’est comme braquer une lampe de poche sur le monstre dans le placard et dire : « Oh, je te vois pour ce que tu es. Tu n’es pas réel. Tu n’es pas toute l’histoire. Tu fais partie de la condition humaine qui fait que tout le monde reste coincé. Je te vois. Tu ne m’auras pas. » Ce genre de choses. Ces obstacles sont étroitement interreliés et chacun d’entre eux renforce le suivant. Lorsque vous commencez à les décortiquer, à les comprendre, vous pouvez les surmonter et libérer votre assurance.

Ils seront toujours là, parce que nous sommes humains et que nous avons besoin de contrôles et d’équilibres, mais ils ne nous paralyseront plus. Je vais donc vous les présenter très rapidement sans… Je veux aller très loin dans les détails. Alors, imaginez le vrai soi à l’intérieur qui crie : « Laissez-moi sortir ».

Puis, il y a ces cinq cercles concentriques qui rayonnent vers l’extérieur à partir du centre de notre personne. Le cercle le plus près de monde et le plus éloigné de nous est notre personnage. C’est cette voix qui dit : « Je dois marcher, parler, agir, faire, parler d’une certaine façon afin d’être pris au sérieux dans ce monde, d’être accepté et d’avoir de la crédibilité. Et nous tombons dans ce piège, nous nous assimilons à la personnalité attendue de la société. Nous essayons de suivre toutes sortes de règles, et c’est la première étape pour devenir si ordinaire que personne ne nous remarque. Nous nous conformons donc à notre environnement externe, plutôt que de laisser notre véritable personnalité se manifester.

La couche suivante est l’ambition. Et celle-là énerve beaucoup de gens parce qu’ils se disent « Attendez, l’ambition est un obstacle? ». Vous voyez, je suis tout à fait pour l’ambition. Je suis tout à fait en faveur de la réussite. Je suis tout à fait pour la réalisation de vos objectifs. Mais pas quand cela se fait au détriment de votre authenticité. L’ambition a une façon de nous changer pour les raisons que je viens de décrire dans la couche précédente. Nous pensons que si nous adoptons toutes les mœurs externes de ce à quoi ressemble une personne qui réussit, et que nous nous comportons d’une manière qui nous mènera au sommet, c’est ainsi que nous trouverons le succès. Le problème avec ce genre d’ambition pure, c’est que nous sommes tellement occupés à regarder vers le haut, vers le prochain sommet, que nous ne regardons pas vers l’intérieur.

Et nous ne nous tournons certainement pas vers ceux qui nous suivent, les gens qui ont besoin que nous les dirigions, que nous les soutenions et que nous les aidions à progresser, car nous sommes tellement fixés sur notre propre parcours vers le haut. C’est à ce moment-là que l’ambition va vous mordre le derrière, parce que peu importe qui vous devenez dans le processus d’ascension, c’est avec vous-même que vous êtes coincé lorsque vous arrivez au sommet. Ce n’est pas une vie amusante que d’être pris avec cette personnalité que vous avez bâtie. Et maintenant, vous êtes encore plus coincé parce que vous avez l’impression de ne jamais pouvoir montrer au monde qui vous êtes vraiment parce que vous briseriez alors l’illusion. C’est une chose terrible à faire. Donc nous avons maintenant une ambition qui renforce la personnalité. La couche suivante est l’insécurité. C’est cette voix dans votre tête qui dit : « Qu’arrive-t-il si je ne marche pas, ne parle pas, ne me comporte pas et n’agis pas d’une certaine façon? Et si je ne réussis pas? Et si, et si, et si. »

L’insécurité n’a pas de réponse. Elle n’offre que des scénarios hypothétiques. C’est comme si vous gardiez votre esprit dans une sécheuse qui tourne à n’en plus finir. Et tout ça, ce sont les voix externes, tous les critiques internes. C’est le syndrome de l’imposteur. Ce sont toutes ces choses qui continueront à renforcer les petits messages que vous avez entendus en cours de route, à savoir que vous n’êtes pas assez bon et que vous n’êtes pas assez intelligent. Que vous n’êtes pas assez ceci ou cela. Ce qui est si difficile avec l’insécurité, c’est que, comme il n’y a pas de réponse, nous restons coincés. Parce que nous ne voyons pas comment nous en sortir. L’insécurité est l’un des grands moteurs de l’ambition, car nous nous disons que si nous obtenons la reconnaissance, la validation ou le titre, notre insécurité va disparaître.

Eh bien non, ça ne se passera pas comme ça. En fait, c’est pire, parce que nous avons maintenant l’impression que les attentes sont plus élevées et ainsi de suite. Donc l’insécurité renforce l’ambition, qui renforce la personnalité. La couche suivante est la peur. La peur est la réponse à un scénario hypothétique. Et si je ne marche pas, ne parle pas d’une certaine façon… Oh, le cerveau vous dira que de mauvaises choses vont se produire. Des choses mauvaises, épouvantables, horribles.

Et votre cerveau est conçu pour faire ça. Il est conçu pour vous protéger des choses mauvaises, terribles, horribles. Le problème avec la peur, c’est que votre cerveau ne peut pas faire la différence entre la peur causée par un tigre qui va vous manger et la peur que votre patron vous regarde de travers. Donc il passe simplement en mode panique totale. Et tout votre système primaire est activé dès que vous êtes confronté à quelque chose. L’idée de dire votre vérité et de montrer au monde qui vous êtes vous fait dire : « Oh, non, de mauvaises choses vont se produire. Je ne peux pas, à cause de tout ce que j’ai entendu à propos de moi-même dans le passé. » La peur renforce l’insécurité, qui renforce l’ambition, qui renforce la personnalité.

Le dernier obstacle est le plus important. Ce sont les portes du château fort. C’est la douve. C’est le tissu cicatriciel. Le dernier obstacle est la douleur. Parce que la douleur est une preuve. La douleur dit : « Oh, j’ai essayé ça une fois. Ça ne s’est pas bien passé. Ça m’a fait un mal de chien. Et je ne vais pas me remettre dans cette situation. » Ce que nous oublions à propos de la douleur, c’est que nous avons peut-être ressenti de la douleur dans le passé, mais nous avons survécu. Deuxièmement, la douleur n’a pas de contexte. Elle supposera que la nouvelle situation est exactement la même que la première fois où nous avons ressenti cette douleur qui nous fait si peur. Nous oublions que nous avons 5, 10, 20, 25 ans de plus.

Nous sommes plus sages. Nous avons plus d’expérience. Nous sommes plus courageux. Nous sommes mieux soutenus. Nous sommes plus compétents. Nous oublions que toutes ces choses ont changé pour nous et que nous pouvons résister à la douleur dont nous avons si peur, ou peut-être même ne pas la ressentir. Mais encore une fois, nous sommes paralysés : qui veut avancer vers ce qu’il suppose sera douloureux? Pourtant, la douleur n’est pas aussi importante que nous le pensons. Mais encore une fois, nous sommes conçus pour l’éviter. Donc, ces obstacles sont tous connectés les uns aux autres et il y a le vrai nous à l’intérieur qui hurle pour sortir. Il faut composer avec chacun de ces obstacles et négocier son chemin à travers chacun d’eux. Et chacun d’entre eux prendra sa part, sans exception.

((musique))

Lisa Bragg :
Leslie, je crois que vous et moi avons le même point de vue sur le mot confiance. Ce n’est pas un bon mot, n’est-ce pas?

Leslie Ehm :
Le problème avec le mot confiance, c’est que les gens pensent que c’est le nirvana. Si je peux atteindre cet endroit de la confiance, tout va être parfait. Pour moi, c’est la coupe d’or. C’est ce que tout le monde me dit que je dois faire. « Tu dois être plus confiante. Tu dois donner l’impression d’être plus confiante. » Tout ce genre de choses. Et ce qui se produit, c’est que ça nous force à faire semblant jusqu’à ce qu’on y arrive, ce qui est la pire chose qu’on puisse faire à nous-mêmes. Parce que vous ne pouvez pas simuler la confiance.

Ce n’est pas possible. La seule façon d’acquérir une confiance légitime, et c’est ce que nous voulons tous, c’est d’avoir une compétence légitime. Ce n’est qu’en faisant quelque chose, encore et encore, suffisamment de fois pour prouver à notre cerveau très résistant que nous savons fondamentalement de quoi nous parlons, ou que nous savons ce que nous faisons, et que nous pourrions nous retrouver dans diverses situations et dire : « Oui, c’est très bien. L’affaire est dans le sac. Je ne vais pas me noyer. Je vais être capable de faire ce travail, de gérer cette situation. » Quoi qu’il en soit, c’est de là que vient la confiance.

Et ce qui est merveilleux, c’est que lorsque vous y arrivez grâce à votre compétence, votre confiance devient inébranlable. Parce que les gens pourraient vous dire que vous ne savez pas ce que vous faites. Et vous dites : « En fait, oui, je sais ce que je fais. Parce que j’ai cumulé une longue expérience, entre autres. Donc, vous pouvez douter de moi, mais je connais mon niveau de compétence. » Notre problème, c’est que nous avons vraiment de la difficulté à accepter où nous en sommes dans notre parcours ou la situation dans laquelle nous nous trouvons en ce moment. Nous nous disons tous que nous devrions d’une manière ou d’une autre être plus loin. Nous devrions avoir plus d’expérience. Nous devrions être plus compétents, plus habiles et plus crédibles. La vérité, c’est que nous le sommes déjà – encore plus qu’il y a deux ans – ce qui est exactement là où nous devrions être en ce moment.

Et dans deux, trois ou quatre ans, nous serons encore plus compétents, crédibles, incroyables et confiants. Mais il n’y a pas de honte à dire que notre phase actuelle est une partie importante de notre parcours. Nous devons accepter où nous en sommes et savoir que ça va nous aider à aller de l’avant au lieu de toujours essayer de faire semblant que nous sommes meilleurs, plus avancés, plus expérimentés, etc. Sinon, le syndrome de l’imposteur nous guette.

Parce que quand on fait semblant jusqu’à ce qu’on y arrive, on fait semblant. Et quand on fait semblant, il y a de très bonnes chances que quelqu’un nous interpelle et dise : « Hé, un instant. Est-ce que tu sais vraiment de quoi tu parles? » Et là, mon Dieu, c’est notre pire cauchemar qui se réalise. C’est la pire des choses. Un autre problème quand on fait semblant jusqu’à ce qu’on réussisse, c’est qu’on perd la meilleure clé du succès que l’on puisse avoir : la capacité à demander de l’aide. Parce que quand on est en mode « fais semblant jusqu’à ce que tu réussisses », on court partout en disant à tout le monde : « Oh, je l’ai. Je m’en occupe. J’ai tout compris. Pas de problème. Oui. Tout est parfait. » C’est comme le cygne. Vous êtes lisse sur le dessus alors que vos pattes se débattent sous l’eau, et vous n’arrivez pas à dire : « En fait, il me manque une certaine compétence. Pourriez-vous m’aider? ». Parce que ça serait prouver que vous avez fait semblant au départ. Donc, c’est une prophétie autoréalisatrice, quelque chose que nous nous faisons à nous-mêmes.

Lisa Bragg :
J’adore l’image du cygne. Il est si parfait sur le dessus, mais il pagaye comme un fou sous la surface. Et comme vous l’avez dit, ça ne nous donne pas l’occasion de s’arrêter et de simplement se demander « De quoi ai-je vraiment besoin? » pour ensuite aller chercher de l’aide. Je pense que nous avons tellement peur, surtout en tant que femmes, de demander de l’aide. Nous ne voulons pas avoir l’air faibles et nous ne voulons pas pleurer. Nous ne voulons pas faire tant de choses qui, en fait, cadrent avec l’intelligence émotionnelle et qui nous aideront à diriger au cours des 100 000 ou 1 000 prochaines années. Des choses dont la population a besoin.

Leslie Ehm :
Nous attendons beaucoup trop longtemps pour demander de l’aide. Nous attendons jusqu’à ce que nous soyons désespérés, jusqu’à ce que nous ayons l’impression d’échouer, de nous noyer. Non, demandez de l’aide bien avant d’en avoir besoin. Allez voir les personnes incroyablement brillantes, compétentes et expérimentées qui vous entourent et dites-leur avec beaucoup de respect : « Hé, je pense que tu es un dur à cuire. Je te trouve incroyable. Aurais-tu l’amabilité de me laisser apprendre de toi pour m’améliorer et grandir? Je t’en serais incroyablement reconnaissante. Et qu’attends-tu de moi en retour? » Obtenez l’information dont vous avez besoin avant d’en avoir besoin. Parce que ça fait partie du problème de la honte. C’est ce qui arrive lorsque nous voyons le fait de demander de l’aide comme un échec.

Mais en fait, c’est ainsi que nous grandissons. C’est ainsi que nous apprenons. C’est ainsi que nous évoluons. Et si nous changeons la façon dont nous voyons ce processus, alors ça change tout. Une des choses que j’ai apprises dans ma vie, c’est que je n’étais pas du tout qualifiée pour les emplois, les carrières et les occasions que j’ai eus. Pas du tout qualifiée. Et j’aimais ça. Je l’assumais pleinement.

Parce que je pouvais lever la main et dire : « Je n’ai aucune idée de ce que je fais, mais je vais essayer. » Et je le disais à voix haute dès le début. Donc, je n’ai jamais eu l’impression que je devais faire semblant de quoi que ce soit. Je disais simplement : « Vous êtes venus me voir et vous m’avez dit que vous voulez que je fasse ce truc ou vous m’avez fait venir ou m’avez dit que je devrais passer un entretien pour telle ou telle chose. Je vais vous dire la vérité, mais je vais aussi vous dire pourquoi je serais un atout incroyable dans cette situation ou pourquoi je pourrais vous apporter quelque chose de formidable. » C’est ce que j’appelle un CV génial. C’est le transfert de toutes ces compétences. Et de bien se connaître. Vous n’avez pas besoin de faire semblant. C’est une belle chose.

Lisa Bragg :
C’est une belle chose. J’adore le fait que vous avez mis tant d’histoires personnelles dans votre livre, mais aussi que vous avez aussi inclus tous ces grands personnages que vous avez rencontrés au fil des années. Y a-t-il une personne dans le livre qui est vraiment… Nous ne sommes pas censés avoir des favoris lorsque nous avons des enfants, et ces personnes sont comme vos enfants dans le livre. Mais y a-t-il une histoire favorite que vous aimeriez partager avec nous?

Leslie Ehm :
C’est le début du livre et c’est l’histoire que j’aime le plus raconter. Souvent, je pleure quand je la raconte, parce que c’était un moment tellement incroyable pour tous ceux qui étaient là. Je travaillais pour une organisation de services financiers et j’avais un groupe de hauts dirigeants, tous des hommes. Et nous faisions des présentations. Ils ne savaient vraiment pas ce qui les attendait. Il y avait cette petite femme enthousiaste à l’avant de la salle et tous ces messieurs qui s’agitaient. La façon dont je dirige ces sessions est que je demande aux gens de se lever à tour de rôle pour sortir une petite bande de papier d’un chapeau. Ils doivent l’utiliser comme point de départ pour raconter une histoire.

Je veux qu’ils racontent une histoire, je les observe et je suis à l’affût de toutes sortes de nuances intéressantes, etc. Et puis je leur donne de la rétroaction après. Donc, comme d’habitude, j’ai donné le coup d’envoi au groupe en disant : « Qui veut commencer? Tout le monde a regardé à sa gauche, à sa droite. Personne ne voulait passer en premier : « Allez, tout le monde. Que quelqu’un commence. » Finalement, ce type a levé la main et a dit : « D’accord, je vais commencer. » Il s’est avancé vers l’avant de la pièce et il a dit qu’il s’appelait Tony. J’ai dit : « Très bien, Tony, sortez une petite bande du chapeau et racontez l’histoire. Je vais prendre des notes. » Tony a répondu : « D’accord, j’ai compris. »

Dans sa veste de costume et son pantalon, avec ses cheveux poivre et sel, il s’est avancé vers l’avant de la salle et a sorti la bande. Et je vous jure qu’en trois secondes, il est passé d’un homme ordinaire à un papa gâteau. Ses doigts étaient comme des pistolets. Il se pavanait d’avant en arrière devant la salle comme un coq. Je n’y comprenais rien. Pendant qu’il parlait, il agitait ses mains dans tous les sens. Je l’ai regardé avec horreur pendant 30 secondes jusqu’à ce que je lui demande : « Tony, Tony, qu’est-ce que tu fais? » Il a répondu : « Je raconte une histoire. J’interagis avec les gens. » J’ai dit : « Écoute, Tony, laisse-moi te dire ce que je vois quand je te regarde. Tu es le type qui a le chalet à côté du mien. Il est 5 h du matin. Je vais à la pêche, car j’aime pêcher et mon bateau ne démarre pas. Je sais que je peux aller chez toi et frapper à ta porte à 5 h. Tu vas sortir en t-shirt et caleçon. Non seulement vas-tu m’aider à démarrer mon bateau, mais tu vas peut-être boire une bière et venir pêcher avec moi en même temps. »

Il était bouche bée. Il m’a dit : « Comment as-tu deviné? » J’ai répondu : « Tony, je l’ai vu malgré tout ce que tu faisais. Tu étais tellement occupé à cacher ce que tu étais que c’est ce que je suis allée chercher. Laisse tomber cette façade. Abandonne-la, parce que ce n’est pas qui tu es. Je vais te donner l’occasion de raconter une autre histoire. J’aimerais que tu nous parles de quelque chose qui te tient à cœur. Je vais te donner un compte à rebours, es-tu prêt à y aller? »

Il m’a dit : « Oh oui. D’accord. Je suis capable. » J’ai dit : « Trois, deux, un. » La bouche de Tony s’est ouverte comme un poisson à quelques reprises. Puis il a regardé droit devant lui et a dit : « Ma mère, ma mère… Et puis ce sanglot guttural s’est échappé de lui. Il a plaqué sa main sur sa bouche. Il a eu l’air incroyablement surpris et a tourné le dos au public. Et j’ai dit : « Tony, continue, continue. »

Alors, il s’est retourné et a répété : « Ma mère… Et il a commencé à parler de sa petite mère italienne qui les avait amenés, lui et ses frères, au Canada quand ils étaient tout petits. Il a raconté comment elle avait lutté pour les protéger et les avait soutenus de toutes ses forces. Et comment ils sont devenus des hommes incroyables, lui et ses frères. Pendant qu’il racontait l’histoire, des larmes coulaient sur son visage. Il n’arrêtait pas de se retourner pour se cacher le visage.

Les gens de l’auditoire se levaient pour le féliciter et le serrer dans leurs bras. Et je n’arrêtais pas de répéter : « Continue, Tony, continue. » Alors qu’il terminait son histoire, il a révélé que sa mère était décédée récemment. Et depuis son décès, il avait perdu le sentiment d’être un homme. Son identité était si étroitement liée à celle qu’elle l’avait aidé à construire. Et il se sentait incroyablement perdu. Lorsque Tony a terminé son histoire, il a été ovationné par la salle. Il y a eu des applaudissements retentissants. J’avais des larmes qui coulaient sur mon visage aussi. Je me suis précipitée vers Tony et j’ai jeté mes bras autour de lui. Il a mis sa tête dans mon cou et m’a murmuré à l’oreille : « Je ne sais pas ce qui s’est passé. Je ne sais pas ce qui s’est passé. » Et je lui ai dit : « Je le sais, moi. Tu viens de trouver ton assurance. »

Lisa Bragg :
Cela m’a donné des frissons. Ça m’a vraiment donné des frissons. Une histoire magnifique. Il y a tellement d’histoires comme celle-là dans le livre. Je sais que mon auditoire pourrait penser : « Ça va pour un homme. Mais si je faisais ça, que se passerait-il ensuite? » Que répondez-vous à cela?

Leslie Ehm :
Eh bien, je ne crois pas que ce soit le cas. Je crois que dans ce contexte, c’était aussi difficile, voire plus difficile, pour Tony. Parce que même si… En tant que femmes, nous nous disons que si nous pleurons et que nous vivons un moment émotionnel, les gens vont lever les yeux au ciel et se dire : « Oh mon Dieu, comme c’est typique. C’est typique des femmes. Oh mon Dieu, n’importe quoi. » Et ils vont simplement dire : « N’importe quoi. » Mais si un homme le fait, les gens se demandent : « Qu’est-ce qui vient de se passer? C’était une situation épique parce qu’elle était inattendue. Je ne crois donc pas que ce soit mieux, pire ou plus facile. Je pense que ce qui compte, c’est la façon dont on gère la situation et dont on se l’approprie. Lorsque nous disons notre vérité haut et fort, nous affaiblissons les défenses de tout le monde. Nous nous retrouvons sur le même pied d’égalité.

Ça transcende le genre. Ça transcende l’âge. Ça transcende la sexualité et l’origine ethnique. Notre vérité brille. Et les gens savent quand ils entendent la vérité. Si nous la disions davantage, nous serions mieux en mesure de la gérer, de la reconnaître, et ainsi de suite. Mais ce qu’il faut savoir à propos de dire notre vérité, c’est qu’on ne peut pas simplement se promener en hurlant : « Je dois exprimer ma vérité et vous devez m’écouter. Et peu importe ce que vous en pensez, c’est ma vérité. » Ça ne marche pas comme ça, parce que les gens s’intéressent d’abord à eux-mêmes. Ils se soucieront de votre vérité après leurs propres besoins. Lorsque vous exprimez votre vérité, la clé est de la formuler de manière à ce qu’elle ne soit pas seulement bonne pour vous. C’est bon pour l’autre. C’est bon pour le collectif. Et c’est bon pour le bien commun.

Nous devons tous être en mesure de le faire. Parce que si nous ne pouvons pas, il faut se taire. Personne ne voudra entendre ce que vous avez à dire. C’est à propos de vous et de quelque chose que vous dois régler par vous-même, à votre façon, mais ce n’est pas pour les autres. Il y a toujours un moyen de dire que votre vérité sera bénéfique aux autres de telle ou telle façon. « Écoutez-moi pendant que je vous aide de cette façon, et nous pourrons alors faire faire une différence », et ainsi de suite. Nous devons être vraiment clairs sur ce point, car la plupart des gens ne nous donneront pas le temps de passer tout cela au crible.

Cela ne les intéresse pas. Je crois qu’au lieu de revenir à ces stéréotypes et à ces discours sur ce que les femmes peuvent ou ne peuvent pas faire, il faut s’approprier ce qu’on veut faire et ce qu’on doit faire, essayer de se dissocier des stéréotypes, des normes de genre et ainsi de suite, parce que ces choses ont été perpétuées pendant si longtemps. Tellement de choses ont changé que si nous ne commençons pas à nous assumer, nous ne pouvons pas commencer à redéfinir le discours. Ce que nous reprochons au passé ne peut pas être une raison de ne pas progresser dans l’avenir.

Lisa Bragg :
Le « swagger » a également un pouvoir financier. Dites-nous comment cette façon de penser peut nous aider.

Leslie Ehm :
Oh que oui. Voici ce qu’il faut se dire. C’est ce que quelqu’un qui a du « swagger » dit : « Je le mérite vraiment. Je mérite tout ce que je vais demander. Et tout ce que je vais obtenir. » Lorsque vous avez de l’assurance, vous fixez votre prix adéquatement en tant que professionnel. Vous n’accepterez pas un montant inférieur à votre valeur, car vous savez ce que vous valez. Vous ne vous excuserez pas pour ce que vous valez. Et quand quelqu’un dit : « Feriez-vous ça pour moins? » Vous répondez : « Je ne crois pas, parce que c’est la valeur de ce que j’apporte. » Vous comprenez votre valeur dans le monde. On ne peut dont pas vous sous-évaluer. On ne peut pas profiter de vous. Vous ne pouvez pas vous faire abattre lorsque vous avez de l’assurance. Tout repose sur des bases solides.

J’ai appris la leçon au début de ma carrière, deux très bonnes leçons sur la façon de gagner de l’argent et de demander de l’argent. L’une d’entre elles était que si je n’étais pas légèrement nauséeuse à propos du chiffre que je proposais, c’était probablement trop bas. Et bon sang, ça m’a aidée! Parce que le chiffre n’a pas cessé d’augmenter. Deuxièmement, vous ne pouvez pas négocier vers le haut. Alors, commencez toujours haut, et ensuite, écoutez ce qui se passe et le contexte sous-jacent de la négociation, puis prenez une décision, qu’il s’agisse ou non de la bonne occasion pour vous. Parce que vous ne pouvez pas vous présenter à la table à moins d’être prêt à vous en retirer. Toutes ces choses sont profondément ancrées dans votre estime de vous-même, votre confiance en vous et votre assurance.

((musique))

Lisa Bragg :
Leslie, à Bold(h)er, nous posons toujours ces trois questions : Quelle est votre réalisation la plus audacieuse? Et pour une personne avec de l’assurance, ce sera sûrement quelque chose d’assez audacieux.

Leslie Ehm :
Je ne sais pas. J’ai eu une vie tellement mouvementée. J’hésite entre deux réalisations. Je peux vous en donner deux?

Lisa Bragg :
Bien sûr.

Leslie Ehm :
D’accord. Je crois que l’une d’elles était de prendre la décision d’adopter des enfants de la Chine. C’est quelque chose que j’ai choisi de faire. Ce n’était pas une position par défaut. Ce n’était pas le plan B. C’était le plan A. Parce que la politique de l’enfant unique en Chine me préoccupait beaucoup. Je voulais m’assurer que ces petites filles qui existaient déjà avaient la possibilité de devenir des femmes féroces et puissantes à part entière, avec toutes les occasions possibles. J’ai fait ça deux fois, et ça a été génial. Deuxièmement, ça a probablement été de monter sur le ring pour disputer mon premier combat de boxe amateur sanctionné, à l’âge de 51 ans, devant une assemblée de 900 personnes lors d’un gala de collecte de fonds.

Lisa Bragg :
Wow! Celle-là est excellente. À quel moment auriez-vous aimé être plus audacieuse?

Leslie Ehm :
Je pense probablement avec mon propre critique intérieur. Avec le monde, j’ai toujours été incroyablement audacieuse, mais parfois je laisse ce saboteur intérieur, cette voix interne négative prendre le dessus. C’est moins pire avec l’âge, ce qui est l’un des aspects positifs du vieillissement. Mais il y a eu beaucoup de moments dans ma vie où j’ai laissé cette voix s’emparer de moi, ce qui a eu une incidence sur ma santé mentale. Ça a eu une incidence sur ma croissance. Ça a affecté la qualité de mes occasions. Et j’aurais aimé être capable de me défendre un peu mieux au fil des ans.

Lisa Bragg :
Que diriez-vous à la petite fille de 20 ans que vous étiez?

Leslie Ehm :
N’arrête jamais d’être toi-même. Ne laisse jamais le monde te changer.

((musique))

Lisa Bragg :
Merci, Leslie. Vous écoutiez Bold(h)er, un balado relatant des histoires de femmes qui se distinguent, destiné à leurs semblables. Cet épisode vous est présenté par BMO pour Elles. Ici Lisa Bragg.
Je sais que tous les animateurs de balados le disent, mais si vous aimez l’épisode, veuillez le partager avec d’autres. Merci de votre écoute et merci à notre équipe de MediaFace. À bientôt!

 

À propos du balado :
Offerte par BMO pour les femmes et animée par Lisa Bragg, journaliste et entrepreneure primée, Bold(h)er propose des conversations qui suscitent la réflexion et inspirent les auditeurs à faire preuve d’audace en affaires et dans la vie. Les déclarations et les opinions exprimées par les invités et les personnes interviewées n’engagent qu’eux et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de la Banque de Montréal ou de ses sociétés affiliées.